Après une biblio prolongée sur les mélanges de variétés, je me retrouve dans le -8°C copenhaguois à faire du vélo sur la neige et à attendre, un peu secretement pas mécontent de devoir attendre pour me plonger dans les labos.
Je suis une semaine de cours sur les marqueurs pour avoir un avant goût de ce que je vais manger pendant 2 mois. Le hareng sucré est un régal à côté. Je mélange un peu maso et machiavélique en me disant que l'objectif compte, peu importent les moyens. Quel fou ce Machiavel.
Jeudi et vendredi de la semaine dernière, j'ai assisté au Plant Biotech Denmark Annual meeting 2012. Plus d'un d'entre vous auraient quité la salle sous le vertige de l'ettonement. Il semble que plusieurs directions de recherche ne sont pas du tout perçues de la même façon au Danemark qu'en France. J'en retire un certain dégoût pour des approches que je ne comprenais déjà pas, et une certitude de vouloir m'éloigner de certaines sciences. Si les biotechnologies ont un rôle à jouer dans une approche agroécologique, il me semble difficile de n'y prendre que le nécessaire. D'ailleurs comment savoir ce qui est nécessaire, parmis le "Super broccoli" qui crache plus de glucosinolates que son ombre, the "plant ionomics", les chromosomes artificiels pour transformer les pharmacies en collections de levures, et qui applaudir entre le dirigeant de Monsanto Nordic and Baltic countries qui titre son speech "Sustainable agriculture: Producing more, conserving more and improving lives", et l'équivalent de Bayer qui titre "Our commitment to sustainable agriculture".
Heureusement qu'il y avait des bagels et des cookies. M'enfin, ce qui est rassurant, je pense que vous en conviendrez, c'est que les biotechnologies vont sauver le monde. N'est-ce pas? Bon alors.
Quentin
